Kinshasa, RDC - Le récent congrès de l'Union Sacrée de la Nation (USN) n'a pas été du goût de tout le monde. Steve Mbikayi, cadre de la plateforme présidentielle, a vivement critiqué son organisation, la qualifiant de « désastreuse et indigne des attentes ». Ses propos, sans concession, soulignent un malaise profond au sein de la majorité.
Une "désorganisation criante"
Dans une critique détaillée, Steve Mbikayi déplore un manque flagrant d'organisation. Selon lui, les congressistes ont été livrés à eux-mêmes de 9h à 16h, sans programme clair. Il mentionne l'absence de documents de travail, de commissions ou d'espaces de discussion, et même le manque de commodités de base comme une pause-café. Pour lui, le congrès a été réduit à une simple formalité, loin de l'objectif d'être un événement fédérateur.
Il s'interroge sur un possible manque de budget pour un événement d'une telle importance, questionnant la volonté des organisateurs de faire de cet événement un moment clé pour la famille politique de Félix Tshisekedi.
Un pouvoir centralisé et opaque
Au cœur des critiques de Mbikayi se trouve le secrétaire permanent, André Mbata. Il l'accuse d'avoir agi en « homme-orchestre », centralisant toutes les décisions. Selon Mbikayi, Mbata aurait présenté des documents, comme la charte et le règlement intérieur, au Président Tshisekedi, en affirmant qu'ils avaient été discutés, alors qu'ils étaient inconnus de la plupart des congressistes. Une pratique qu'il juge inacceptable, même en comparaison avec l'époque du MPR sous Mobutu.
Steve Mbikayi dénonce un fonctionnement « personnalisé et opaque » qu'il considère comme un danger pour l'Union Sacrée. Il alerte sur une frustration généralisée, notant que seuls les membres du présidium semblent satisfaits. En exprimant publiquement ses griefs, Mbikayi, non-membre du présidium, dit assumer le risque d'être marginalisé pour avoir osé dire la vérité.
Gilbert Kabongo Kakunga
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