Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a rendu public un rapport alarmant sur la situation des droits humains en République démocratique du Congo. Selon le rapport, 535 cas de violations ont été documentés en juillet, marquant une augmentation de 6 % par rapport au mois de juin.
Une violence concentrée dans les zones de conflit
La majorité de ces violations, soit 87 %, a eu lieu dans les provinces de l'Est du pays, qui sont en proie à des conflits armés. Le Nord-Kivu est en tête avec 288 cas, suivi par le Sud-Kivu (118 cas) et l'Ituri (56 cas).
Le BCNUDH attribue la majorité de ces exactions à divers acteurs armés :
Les rebelles de l'AFC-M23 sont responsables de 234 cas.
Les combattants Wazalendo ont commis 38 violations.
Les membres des FARDC (Forces armées de la RDC) sont impliqués dans 70 cas.
La Police nationale congolaise est responsable de 48 cas.
Le rapport met également en lumière 34 cas de violences sexuelles, qui ont touché 69 femmes. Ces abus sont directement liés aux conflits en cours.
Des progrès dans la lutte contre l'impunité
Malgré la hausse des violations, le rapport du BCNUDH note des efforts pour combattre l'impunité. Au cours du mois de juillet, 151 décisions judiciaires ont été rendues, menant à la condamnation de 29 personnes, dont 20 militaires, trois agents de la police et six civils.
Gilbert Kabongo Kakunga
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