Kinshasa, RDC – Un nouveau scandale foncier ébranle la commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa. Le chef du quartier Kimbuta, Israël Kazadi, est accusé d'avoir autorisé la vente illégale de parcelles situées sur le site du cimetière Mayulu, à Kimwenza. Ce lieu de recueillement et de mémoire se retrouve au cœur d'une controverse qui suscite colère et indignation au sein de la communauté.
Le Conseil Municipal dénonce un "détournement flagrant" d'un espace sacré
Lors d’une séance du Conseil municipal tenue ce lundi 6 octobre, M. Kazadi a été mis en difficulté par les élus. Selon Yoshoua Kasongo, président du Conseil municipal, les explications du chef de quartier n'ont pas convaincu.
« La majorité de ses réponses manquaient de cohérence. Nous possédons des preuves tangibles – documents, photos et enregistrements audio – démontrant son implication », a affirmé M. Kasongo.
Le Conseil dénonce un détournement flagrant de l’usage d’un espace sacré. Transformer un cimetière en zone de spéculation immobilière est perçu non seulement comme une faute administrative grave, mais aussi comme un manque de respect profond envers les familles et les traditions.
Un appel à l'enquête pour Corruption Foncière
La rumeur de ces ventes illégales circulait depuis plusieurs semaines à Mont-Ngafula, alimentant la suspicion de corruption persistante dans la gestion foncière de Kinshasa. Les habitants appellent désormais à une enquête plus large pour identifier tous les complices et rétablir la vocation initiale du site.
Ce scandale soulève une question essentielle pour les autorités : jusqu’où ira la marchandisation des espaces publics à Kinshasa, même ceux dédiés à la mémoire des morts ?
Les autorités doivent-elles renforcer la protection des sites funéraires pour éviter de tels abus à l'avenir ?
Affaire à suivre…
Henry Fiti
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