À quelques jours seulement de la rentrée scolaire, prévue le 1er septembre, les parents et commerçants de Goma font face à d'énormes difficultés financières. La cause principale est la fermeture prolongée des banques et des institutions de microfinance, qui prive la population de l'accès à ses liquidités et revenus depuis janvier 2025.
La rareté de l'argent liquide se fait cruellement sentir sur les marchés de la ville. Au centre commercial de Birere, traditionnellement bondé pour l'achat des fournitures, l'ambiance est morose. Le manque de clients est palpable et les prix des articles ont chuté, reflétant la chute du pouvoir d'achat des familles. Martine, une vendeuse, témoigne de cette crise : le prix d'un cartable a dégringolé de 25 à 10 dollars, sans que cela n'attire pour autant les clients.
Face à cette situation, les familles sont dans une impasse. Si certains parents essaient malgré tout d'acheter le minimum vital pour leurs enfants, conscients de l'importance de l'éducation, d'autres sont contraints de prendre une décision déchirante : ne pas les inscrire pour la nouvelle année scolaire, faute de moyens financiers.
Cette crise met en lumière les conséquences directes d'un système financier paralysé sur le quotidien des populations et l'avenir de milliers d'enfants de Goma.
Jacques Mvumbi Mabiala
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