Un massacre au lieu d'un deuil
Selon des témoignages, l'attaque a débuté vers 22 heures et a ciblé un lieu de deuil où de nombreuses familles étaient rassemblées. L'abbé Paluku Nzalamingi, curé de la paroisse de Manguredjipa, a décrit une scène d’horreur, avec des corps tués par balles, éparpillés sur la route et dans les parcelles.
Le chef du groupement des Babika, Mwami Eugène Viringa, dont la famille a été touchée, confirme ce bilan, qui pourrait être encore plus lourd. Un habitant ayant participé au décompte fait état de 102 personnes tuées, un bilan qui n’a pas encore été confirmé par les autorités administratives et sécuritaires.
Un drame dénoncé par les autorités locales
Le Mwami Viringa a déploré le manque d'action des autorités sécuritaires, affirmant avoir signalé des mouvements suspects d'hommes armés dans les environs de Ntoyo. Il a regretté que, malgré la présence de positions de l'armée congolaise et des unités ougandaises, les assaillants aient pu opérer avant de se retirer.
Des habitants affirment que les rebelles étaient basés dans une zone connue, mais non attaquée par les forces de sécurité. Des indices de ravitaillement des ADF avaient d’ailleurs été découverts dans un champ en périphérie de Ntoyo, renforçant les craintes de la population.
Jacques Mvumbi
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