La réunion a mis en lumière deux priorités majeures pour le gouvernement congolais.
Accélérer la mise en œuvre des projets existants
Le premier point a concerné l'accélération du portefeuille de la BAD en RDC, évalué à 6 milliards de dollars. Constatant un faible taux de décaissement, d'environ 25 %, le ministre des Finances a donné des instructions claires pour améliorer la performance des projets et augmenter la capacité d'absorption des fonds.
Il a insisté sur la mise en place d'outils garantissant l'efficacité des projets financés par la Banque afin d'assurer un impact concret et rapide sur l'économie nationale.
Mobiliser des ressources pour des projets structurants
Le second volet des discussions a porté sur la mobilisation de ressources financières pour des projets à fort impact social et économique. Le ministre Fwamba a exploré les différents instruments de financement de la BAD, comme les garanties partielles de crédit et de risque, pour faciliter la levée de fonds sur les marchés financiers.
Cette stratégie vise à financer des projets prioritaires et à diversifier l'économie, qui dépend encore trop du secteur minier. L’objectif est de créer de l'emploi et de promouvoir d'autres secteurs.
Soutien de la BAD à l’agriculture et aux infrastructures
De son côté, la BAD a réaffirmé son engagement à soutenir plusieurs secteurs clés de l’économie congolaise. Le programme de transformation agricole, cher au Président Tshisekedi, a été au cœur des échanges. La Banque a déjà mobilisé près de 540 millions de dollars pour aider la RDC à dynamiser sa production locale et la transformation de ses produits agricoles.
Les discussions ont également porté sur l'avancement des projets routiers, notamment la Route Nationale n°1, financée par la BAD. Des mesures ont été prises pour accélérer la mise en œuvre de ce projet et pour lancer les travaux de la route Kananga-Kalamba-Mbuji.
Enfin, en matière d’énergie, le ministre a plaidé pour des investissements supplémentaires, en citant le redémarrage des travaux de Katende et la construction potentielle d'un barrage sur la Luapula, tout en insistant sur l’alignement des projets sur les engagements de la RDC en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Gilbert Kabongo Kakunga
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