La démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale continue de faire couler beaucoup d’encre en RDC. Tandis que l’Union sacrée s’enferme dans ses querelles intestines, l'opposition et la société civile s’accordent pour dénoncer une mascarade politique. Pour Prince Epenge, porte-parole de la coalition Lamuka, cette crise n'est qu'un écran de fumée pour cacher l'échec du régime.
« Tout ce qui se passe au Parlement, c’est du théâtre », a fustigé Prince Epenge. Pour lui, la démission de Kamerhe n'est qu'une « distraction » orchestrée par l’Union sacrée. L'objectif, selon Epenge, est simple : détourner l’attention du peuple congolais de l’incapacité du régime à résoudre les problèmes de pauvreté et à imposer la paix dans le pays.
Le porte-parole de Lamuka a enfoncé le clou en accusant la coalition au pouvoir de se battre « uniquement pour s’enrichir ». « C’est pour manger, c’est pour s’enrichir que ces gens-là se combattent à l’Assemblée nationale », a-t-il affirmé, appelant les Congolais à ne pas se laisser duper par ce jeu de dupes.
La société civile appelle au calme et à la responsabilité
La société civile, par la voix de son coordonnateur Jonas Tshiombela, a également exprimé son profond désenchantement. Il a appelé les députés à faire preuve de responsabilité et à se concentrer sur les besoins réels de la population.
Selon Tshiombela, la crise parlementaire est centrée sur les « intérêts politiques et économiques des députés » et n'a rien à voir avec les préoccupations quotidiennes des citoyens, qu'il s'agisse du chômage, des coupures d'électricité ou de l'insécurité qui sévit dans l’Est du pays.
Les pétitionnaires défendent leurs griefs
De leur côté, les députés à l'origine de la motion de déchéance contre Kamerhe n'ont pas tardé à réagir. Pour eux, la démission de l'ancien président de l'Assemblée nationale est une preuve de sa culpabilité. Le député Crispin Mbindule, l'un des pétitionnaires, a estimé que la démission de Kamerhe équivalait à « une fuite du débat et du vote en plénière, reconnaissant implicitement les griefs portés contre lui ».
Les pétitionnaires ont réaffirmé leur engagement à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie de la population, malgré le départ de Kamerhe.
Jacques Mvumbi
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