Le Gouvernement Salue la Signature de l’Accord-Cadre de Paix avec l’AFC/M23


KINSHASA, RDC – 15 Novembre 2025
 – Le gouvernement de la République démocratique du Congo a salué la signature de l’accord-cadre de paix conclu à Doha, sous la médiation de l’État du Qatar, entre ses délégués et ceux de la rébellion AFC/M23. Kinshasa considère cet accord comme une étape décisive dans la quête d’une paix juste, inclusive et durable dans l’est du pays.

I. Portée et Objectifs de l'Accord-Cadre de Doha

Cet accord a été signé ce samedi 15 novembre, faisant suite à la mise en place du mécanisme de suivi et d’évaluation du cessez-le-feu.

Le gouvernement congolais a tenu à préciser que l’Accord-cadre de Doha fixe les bases d’un processus destiné à :

  • Mettre fin aux hostilités.

  • Rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées.

  • Consolider la stabilité nationale.

II. Réponse aux Critiques et Priorités Humanitaires

Face aux critiques dans l’environnement sociopolitique congolais, où certains craignent un statu quo sur le terrain, le gouvernement se veut rassurant. Il soutient qu’aucun statu quo n’est compatible avec cet objectif de paix. Le processus engagé vise à créer, dans les plus brefs délais, les conditions d’un changement réel et mesurable pour les populations affectées.

Le gouvernement réaffirme que la protection des populations civiles, en particulier des femmes, des enfants et des personnes déplacées internes, demeure une priorité absolue.

Selon le communiqué du ministère de la Communication et des Médias :

"Les protocoles qui découleront de cet Accord-cadre permettront notamment de sécuriser les corridors humanitaires, de faciliter l’accès des organisations humanitaires et d’engager des actions urgentes pour répondre aux besoins essentiels des communautés affectées."

III. Articulation de l'Accord et Prochaines Étapes

L’Accord-cadre s’articule autour de huit protocoles couvrant l’ensemble des problématiques liées à la crise. Deux protocoles avaient déjà été signés précédemment :

  • Le mécanisme de libération des prisonniers (signé le 14 septembre 2025).

  • Le mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu (signé le 14 octobre 2025).

Les six protocoles restants, qui feront l’objet de discussions intensives deux semaines après la signature de l’Accord-cadre, sont :

  1. L’accès humanitaire et la protection judiciaire.

  2. La restauration de l’autorité de l’État, les réformes et la gouvernance participative nationale.

  3. Les arrangements sécuritaires intérimaires et le DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion).

  4. L’identité, la citoyenneté, le retour et la réinstallation des réfugiés et des personnes déplacées.

  5. La relance économique et les services sociaux.

  6. La justice, la vérité et la réconciliation.

Ces échanges futurs viseront à définir les modalités techniques, les calendriers d’exécution et les engagements respectifs des parties.

IV. Reconnaissances et Contexte Tendu

Le Gouvernement congolais a exprimé sa gratitude à l’État du Qatar pour son engagement dans ce processus, aux États-Unis d’Amérique, à l’Union africaine et au Médiateur désigné, Son Excellence Faure Gnassingbé, pour leur accompagnement.

Malgré ces avancées diplomatiques, le communiqué rappelle que le contexte reste tendu, les deux camps continuant de s’accuser mutuellement de violer le cessez-le-feu sur le terrain. Le Gouvernement réaffirme sa détermination à agir "dans un esprit de dialogue, de responsabilité et de réconciliation nationale" pour préserver l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.

Jacques MVUMBI 

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