Un débat s'installe sur le cas de Jacques Kyabula Katwe, gouverneur "suspendu" du Haut-Katanga. Retenu à Kinshasa depuis près de deux mois, l'homme politique fait face à une situation qui, selon certains, s'apparente à une injustice.
Une absence prolongée aux conséquences politiques
Après des propos tenus le 1er juillet dernier à Lubumbashi, le gouverneur a été rappelé à Kinshasa par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, pour une enquête. Cependant, son absence prolongée interroge. L’enquête vise à clarifier sa "disparition" et sa "réapparition" avant son arrivée dans la capitale, mais la question de son retour reste sans réponse.
Cet isolement, selon l'auteur de l'article, pourrait être une tentative de se "débarrasser de lui pour imposer un nouveau gouverneur". Pourtant, un sondage de l'institut Les Points montre que 81 % des habitants de la province souhaitent son retour.
Un risque pour la stabilité et l'influence présidentielle
Le texte met en garde contre les risques de cette situation. Affaiblir Jacques Kyabula, c’est affaiblir l’influence du président Félix Tshisekedi dans une province cruciale, d'autant plus que le gouverneur a joué un rôle important dans la construction de l'image présidentielle au Katanga.
L’auteur souligne que l’ancrage politique de Kyabula est un rempart contre l'opposition. Son absence prolongée fragilise la cohésion entre le pouvoir central et la province, risquant d'ouvrir des brèches que des opposants pourraient exploiter.
Face à cette situation, l'auteur de l'article lance un appel pressant au président Tshisekedi pour qu’il ordonne la levée de cette mesure et permette à Jacques Kyabula de regagner sa province. Il estime qu’il est grand temps de réhabiliter le gouverneur du Haut-Katanga.
Gilbert Kabongo Kakunga

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