Lancement Officiel du Mouvement "Sauvons la RDC" à Kinshasa

KINSHASA, RDC – 24 Octobre 2025 – Plus de dix jours après le conclave des opposants tenu à Nairobi sous l'égide de l’ancien Président Joseph Kabila, le mouvement « Sauvons la RDC » a tenu sa sortie officielle à Kinshasa. Les participants à la réunion de Nairobi, notamment Seth Kikuni et Théophile Mbemba, se sont joints à d’autres figures comme Franklin Tshamala et Aubin Minaku, pour présenter les conclusions de leurs travaux.

Un Diagnostic « Sans Complaisance » : Crise Totale et Multidimensionnelle

Selon les porte-parole, le conclave fut un « moment des vérités » ayant permis une « réflexion sincère, objective et rigoureuse sur la situation du pays ».

Seth Kikuni, porte-parole du mouvement, a dressé un diagnostic alarmant de la situation actuelle :

« Globalement les participants au conclave ont posé un diagnostic sans complaisance. La RDC est en crise totale, multidimensionnelle qui menace le fondement même de notre nation. Un homme, Félix Tshisekedi, en est le responsable. Lui seul incarne la crise. »

Le mouvement dénonce l'aggravation de la crise politique par des violations répétitives de la Constitution et des élections de 2023 « entachées d’irrégularités flagrantes », qui auraient conduit à la fermeture de l’espace démocratique. Ils estiment que la tentative unilatérale de changement de Constitution n’a fait qu’approfondir la fracture nationale.

« Mettre Fin à la Tyrannie » : Objectif Affiché du Mouvement

Sur le plan sécuritaire, le constat est tout aussi sombre : « le pays est morcelé. L’Est est en guerre, l’Ouest est en insécurité et en colère. Kinshasa suffoque. »

Face à ce qu’ils nomment un « naufrage », les participants ont créé le mouvement « Sauvons la RDC », désormais placé sous la présidence de Joseph Kabila. Leur objectif est « clair, ferme et sans équivoque » :

« Notre réponse citoyenne, patriotique et politique à cette crise se fait pressante. Plus qu’une nécessité, elle est un impératif de salut public. Notre objectif est clair, ferme et sans équivoque : mettre fin à la tyrannie, restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, établir la démocratie véritable et œuvrer à la réconciliation nationale », a déclaré Seth Kikuni.

Le mouvement a annoncé son agenda : des campagnes de communications, des manifestations publiques sur le terrain et une offensive diplomatique à l’internationale. Les acteurs n’ayant pas assisté au conclave de Nairobi ont déjà reçu les actes et conclusions des travaux.

Jacques MVUMBI